Les biopsies liquides

Pour les enfants atteints d’un rhabdomyosarcome, l’évaluation de la réponse aux traitements et du caractère pérenne de leur rémission passe par l’imagerie médicale et la réalisation fréquente d’IRMs. Dans certains types de cancers – mais pas les rhabdomyosarcomes, on a déjà pu démontrer qu’il était cliniquement pertinent d’évaluer la quantité d’ADN anormal provenant du cancer circulant dans le sang. Cette technique est appelée « biopsie liquide » et a pour finalité de prélever des cellules cancéreuses dans le sang par opposition à un prélèvement réalisé par intervention chirurgicale.

L’objectif ultime de cette étude était de valider l’utilité de la technique de biopsie liquide qui permettrait aux patients atteints d’un rhabdomyosarcome d’être suivis avec de simples prises de sang en remplacement à l’IRM. Cette technique permettrait d’améliorer la prise en charge thérapeutique en détectant plus rapidement la non-réponse au traitement ou la rechute et donc une adaptation plus précoce du traitement.

Cette étude financée par KickCancer a permis de valider l’utilité du concept de corrélation entre la quantité d’ADN spécifique aux rhabdomyosarcomes retrouvée dans le sang et la qualité de la réponse desdits patients à leur traitement.

Les résultats de l’étude ont étayé les protocoles et justifié la nécessité de collecter davantage de plasma dans le cadre du prochain essai clinique international pour les patients atteints de rhabdomyosarcome - FaR-RMS (Frontline and Relapse - Rhabdomyosarcoma). En outre, Bayer envisage maintenant de financer les biopsies liquides dans ce nouvel essai.

Ce projet a été sélectionné en collaboration avec l’ITCC à la suite d’un appel à projets. Neuf projets européens se sont portés candidats et ont été revus et notés par quatre experts reconnus dans le domaine et établis aux États-Unis. Les deux meilleurs projets ont été retenus par KickCancer, dont celui-ci.

Cette étude pilote a été conduite sous la direction de l’Institute of Cancer Research (Londres, Royaume-Uni) et a utilisé un nombre limité d’échantillons de sang précédemment prélevés auprès de patients atteints de rhabdomyosarcomes dans des laboratoires de plusieurs pays européens et de les comparera aux données cliniques disponibles sur ceux-ci.

Ce projet est un bel exemple de collaboration intra-européenne car il impliquera des laboratoires des pays suivants : France, UK, Italie, Espagne, Suisse et Pays-Bas.